Jackson Pollock est l'un des plus grands peintres américains ; son œuvre est associée à l'art de l'École dite " de New York, c'est à dire à l'expressionnisme abstrait aux États-Unis après la seconde guerre mondiale. Au fil du temps, Pollock a été qualifié de " franc tireur, héros, rebelle" mais aussi tout au contraire de " violent, sauvage, romantique, impulsif, déchaîné..." vocabulaire pour le moins étrange s'agissant d'un peintre. Pollock se vouait corps et âme à son travail comme à une sorte de quête spirituelle ou de défi presque impossible à relever, exigeant une force psychique surhumaine. Son enfance fut mouvementée : il naît en 1912 à Cody dans le Wyoming, au sein d'une famille écossaise et irlandaise. Sa mère est couturière et son père agriculteur. Après son séjour psychiatrique, il abandonne son intérêt pour le surréalisme et se tourne vers l'abstrait : il expérimente de nouvelles techniques picturales : il travaille sur des toiles non tendues, qu'il pose à plat sur la sol et se sert de bâtons, truelles et couteaux. C'est le drip painting.
Ses formats sont exceptionnellement grands pour une peinture abstraite , il utilise les propriétés matérielles de la peinture (objet en deux dimensions). Ensuite, il expérimente un langage pictural nouveau (éclaboussures, empreintes, barbouillage) et peint sans réfléchir (automatisme). De plus, Pollock supprime le cadre pour que la toile se prolonge à l'infini (illimitée) et enfin les peintures de Pollock sont très visuelles, elles procurent une sensation plus " optique " que " tactile ", c'est un tourbillon de couleurs et de formes.