jeudi 9 avril 2020

Clichés Charlie




Siamoises, pâles, presque trans lucides, des fantômes d'adelphes agenres et impassibles


 La branche est la nature, qui trans perce l'humanité sombre et glauque, elle les tue et refleurit dans nos corps, se nourrissant de nos chairs pourries, plantant ses racines dans nos qui se craquellent, pompant notre sang déjà froid, qui commence à peine à macérer. La nature est vengeresse, peut-être, puisque nous avons passé tant d'années à feindre la surdité de ses cris de détresse.


Surprise...


Envol ; comme un espoir d'évasion, direction le ciel.


Délicatesse des fleurs et de l'été qui naît ; déjà, les lanternes et les guirlandes éclosent au milieu des jardins, prêtes pour de longues nuits chaudes et douces.


Une p'tite photo de forêt par là, parce que ça commence quand même à drôlement me manquer de déambuler entre les arbres.


C'était Pâques. Je l'avais super mal caché celui-là.

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L'enfant regardait les abeilles, et avait peur que je les fasse fuir avec mon gros appareil et mes cheveux "démoniaques".


Photo classique, mais c'est si doux un pissenlit, quand il se décompose en dizaines de petites danseuses légères et diaphanes.


Les grenouilles sont revenues ! Pour réussir à les prendre en photo (nettement, du moins) j'ai attendu, tapi dans l'herbe, qu'un d'entre elles daigne enfin sortir de l'eau verdâtre.


Les toits se superposent dans une accumulation de tuiles derrière les branches du Vieux Rosier.


Bleu, rose, blanc, rose, bleu
Je n'aime pas trop ces couleurs. Pourtant je m'en drape, je m'en couvre, je m'en vêt et m'en étourdit à en oublier les autres. Je commence une nouvelle fresque, des corps pastels.


Je redécouvre les reflets.
Et je découvre à travers ce point de vue l'entièreté de la pièce, les éléments qui la composent et qui se complètent dans une harmonie sereine et rassurante. Pourtant, elle est close, paraît étriquée et parfois même étouffante.


Expériences capillaires, plus ou moins convaincantes

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Gribouillage. Pour tromper l'ennui qui pousse aux bêtises, il suffit parfois d'un peu de peinture et de patience, et on peut occuper un enfant pendant des heures.


Les oisillons sont nés, brisant leurs minuscules coquilles.


Un regard en coin, une semi-obscurité qui semble vouloir la dévorer.


Ben, c'est quand Noël ?


Grand sourire :)

Confiné avec un enfant
Comme quoi, la vie ne s'arrête jamais, elle.
Que ce soit dans l'éclosion d'un oisillon ou d'un sourire, elle est toujours là, mouvante, grandissante, douce et surtout, omniprésente. Il suffit souvent de lever les yeux, ou au contraire de les baisser, pour la voir et qu'elle nous réjouisse par sa simple présence. (Pour réussir à persuader cet enfant de se laisser prendre en photo, j'ai dû user de mille subterfuges, mais il parvient la plupart du temps à échapper à mon objectif)
  
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Les arbres se dressent, accrochés à la terre du bout des racines, 
élégants et gracieux dans leur immobilité qui semble si fragile, 
tant qu'on dirait qu'il vont se décrocher et s'envoler.
Je lève la tête et embrasse les cimes du regard, si hautes et rassurantes. 
Les troncs sont comme les piliers d'anciennes cathédrales oubliées, envahies par la végétation.
Voyez la fragilité de l'instant, les feuilles mortes doucement posées, 
comme suspendues sur la mousse recouvrant les troncs pourris.
Vue de la colline, caché derrière les sapins, 
j'attends le moment où la lumière sera propice à la photographie.
Leurs branches, crochues comme des doigts, ont l'air de tenter de caresser, 
d'atteindre la terre bleue au loin.

Des instants oubliés, presque perdus s'ils n'avaient pas été capturés.
Ce sont des photos prises pendant ma dernière balade en forêt, je ne retrouve une certaine paix intérieure que dans cet endroit, le silence bruissant du vent dans les feuilles m'apaise et semble me guider à travers le dédale des troncs et des bosquets. Maintenant les arbres sont seuls, abandonnés des humains, ou plutôt les humains sont abandonnés des arbres, et je ne garde d'eux que leurs silhouettes qui se découpent à travers la fenêtre. La forêt me manque déjà.


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C'est le matin ; les premières feuilles du printemps laissent lentement couler la rosée, 
le soleil darde ses rayons un peu trop matinaux pour mes yeux sur l'objectif ; 
ébloui, je prends la photo.


 Bain de lumière dans la pièce, on sent le temps qui s'étire à l'infini,
après-midi figé dans la chaude torpeur de la digestion.


Le temps semble s'étirer à l'infini, les journées ne sont plus que de longs après-midi

La cabane, la nuit.
Ce temps qui n'en finit pas de s'étirer me donne des insomnies.
 L'occasion de sortir redécouvrir de vielles cachettes d'enfance.

Je n'ai pas vu la nuit passer; au point du jour, le soleil se lève sur les toits,
découpant le monde en ombres chinoises.



Le soleil tombe du ciel; fin d'après-midi, les ombres s'allongent sur les meubles, 
les couleurs sont froides.

 Le temps s'étire comme un chat, rend les journées longues et douces. 
Tout est calme, silencieux, tout évolue si lentement, si doucement, 
quelqu'un a mis le monde sur pause. C'est peut-être ce qui lui manquait. 
Une longue et profonde respiration.


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En route pour la Zone d'aménagement différé (communément appelée ZAD), nichée dans les bois près de chez moi


Je sais pas leurs noms, alors avec mo adelphe on les appelle Grosse Tête et Chevallédelasomme.


Un gros lézard à deux bandes, caché dans les feuilles. 


Rita et Elisa


Sème ta ZAD.


La lumière décline, prodigue aux arbres un halo pâle.


Passage des salamandres. Je n'ai pas réussi à en voir pour l'instant, mais je reste patient.
Les zadistes disent qu'à force de persévérance, à rester assis sur le ponton, elles s'habitueront à ma présence et finiront bien par montrer le bout de leur museau noir et jaune.


Betterave la truie assoupie, nourinophobie apaisée.


Une des cabanes abandonnées, envahie par la végétation.

Un des nombreux potagers de la ZAD, celui-là est surtout consacré aux fleurs.


Oh, un Cha dans un arbre.

Bonne journée à toustes :)

4 commentaires:

  1. Bravo pour la quantité, la qualité photographique, le lien avec les commentaires. Approche poétique assumée et qui fonctionne bien. Conserves cette sensibilité.
    Pour la suite, peut-être : Tu parles d'humains, où sont-ils ?

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  2. Bonjour
    Bravo pour le parallèle oisillons, sourires, cette réflexion sur l'émergence des formes de la vie.
    C'est sensible, pertinent, personnel.

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  3. Assez belle cohérence depuis le début. On découvre des thèmes qui te semblent chers : une sorte de combat contre la noirceur, en s'accrochant à des détails de vie ?...
    D'ailleurs, les humains ont fait leur apparition, empreinte de fragilité, c'est un plus.

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  4. Bonjour à tous, je suis Jesus Mckinney du Texas et je veux juste dire un très grand merci aux services de prêts financiers de Benjamin Lee pour leur sincérité, ouverture, transparence, véracité, amour et soutien pendant et après avoir obtenu des fonds de prêt de leur part. J'ai traversé beaucoup de choses et le temps ne me permet pas de dire tout ce que j'ai vécu en ligne chez l'invité ou d'obtenir un prêt pour obtenir une maison ici aux États-Unis, mais Dieu a répondu à mes prières grâce au soutien et à l'amour de Benjamin Lee qui m'a embrassé et m'a compris malgré mon doute initial et mon manque de sérieux et avec son bon cœur et son amour, je suis maintenant propriétaire d'une maison grâce à ses fonds de prêt à taux d'intérêt de 2% et j'ai le vœu de répandre cette nouvelle et de dire au monde qu'il existe encore et quelques bonnes sociétés de prêt en ligne qui peuvent aider et raviver un os sec.Ne manquez pas d'écouter et de lire ce témoignage car c'est une véritable expérience qui change la vie et quiconque a besoin de ce genre de changement ne devrait pas hésiter ni douter ceci parce que j'ai prouvé et je jure devant Dieu dans le Ciel que cette histoire est réelle et aussi l'histoire de mon expérience avec eux.
    Contactez-les dès aujourd'hui. Texte WhatsApp: (+1989-394-3740) Courriel: 247officedept@gmail.com

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