Je vais m'intéresser à l'univers du cinéma d'animation, et plus particulièrement à genre bien spécifique qui ne produit pas en masse mais est très efficace, le cinéma oriental. Nous allons voir en quoi ces films d'animations du Golf Persique composent une partie importante dans le monde du cinéma d'animation et dans la société du Moyen-Orient d'aujourd'hui.
Le monde du cinéma d'animation est en très grande partie occupé par les studios américains tels que Disney, Pixar, Dreamworks, mais également par l'industrie Japonaise avec l'un des plus célèbre réalisateur, Hayao Myasaki. En Europe, la France et l'Allemagne ont le monopole de ce domaine grâce aux écoles supérieurs qu'elles proposent (Gobelins) ainsi qu'aux studio (H5) et aux réalisateurs et concepteurs (Sylvain Chomet) qu'elles forment. Au Proche Orient, les longs et courts métrages ne sont pas si nombreux mais ont pourtant fait, pour certains, beaucoup parler d'eux.
Le cinéma d'animation, comme beaucoup d'autres formes d'art, devient à partir du moment où il sert de support de contestation, une menace plus ou moins importante pour un état, un gouvernement, une religion ou dans une moindre mesure, une société. Une menace qui peut paraître plus où moins dangereuse pour certain mais qui pour d'autres est prise très au sérieux. Le président d'une chaîne privé Tunisienne, Nabil Karaoui en a fait les frais en octobre dernier. En effet, sa chaîne a diffusé le long métrage d'animation réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persepolis. Ce long métrage autobiographique raconte l'histoire de la réalisatrice qui grandit dans un Iran en guerre et en proie à l'Islam naissant. Il a pour cela été accusé d'"atteinte aux valeurs du sacré, atteinte aux bonnes moeurs et trouble à l'ordre public". Le lendemain de la projection du film, des groupes extrémiste se sont soulevés et on attaqués les bureaux de la chaîne. Nabil est toujours en attente de son procès. Cet exemple nous montre combien, dans certains états, l'art peut être pris comme une menace et une atteinte a une culture ou une religion. Le cinéma d'animation Iranien est largement représenté par Marjane qui a renouvelé l'expérience cinématographique en 2011 avec "Poulet aux prunes".
Après l'Iran, faisons un détour par Israël. Terre de nombreux conflits socio-religieux, cet état est lui aussi cible de dénonciations artistiques, et là encore, le film d'animation en a été un support. En 2009, l'occident voir sortir sur ses écrans le célèbre long métrage "Valse avec Bachir", récit autobiographie Franco-Israëlo-Allemand, réalisé par Ari Folman. Ce film autobiographique raconte la vie d'un jeune soldat israëlien, Ari, au moment de la guerre du Liban. Très bien accueillit en Europe et Amérique du Nord et récompensé de nombreuse fois, ce long-métrage n'en a pas moins été censuré par l'état libanais car une loi indique qu'il est interdit de diffuser dans son pays des films israëliens, preuve que le conflit demeure toujours et que l'art est ici le témoignage d'une blessure pas encore pansée..
Nous constatons donc que le cinéma d'animation du golf persique à une place relativement important d'ans l'univers de l'animation et que au sein même des pays du Proche Orient. Il ne passe pas inaperçu et demeure à être censuré quand il devient le prétendant d'une contestation.
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