J'aurais aimé pouvoir travailler sur des vêtements ayant une structure modulable, mais je n'ai pas trouvé la documentation nécessaire. J'ai donc décidé de me focaliser sur un accessoire que nous aimons changé régulièrement : les chaussures. Pourquoi aimons nous tant le changement? Comment expliquer que la chaussure soit devenue un phénomène de mode ?
D'après le Nouveau Petit Robert de 2007, "c'est une partie vêtement qui entoure et protège le pied".On peut alors se demander pourquoi vouloir à tout prix protéger la voûte plantaire. En effet, "le meilleur soulier de l'homme restera toujours son pied nu", car le pied est directement stimulé par les sols sur lesquels il marche. Si l'on porte des chaussures, c'est donc pour accéder à un confort. Mais alors où avons-nous trouvé le concept de la semelle?
Dans le livre "basket"de Florence Müller, on nous explique que c'est à la fin du XVI ième siècle que les européens, lors de leur conquête en Amérique de Sud, ont remarqué que les indiens utilisaient le cahuc (un bois suintant pour confectionner des sortes de souliers. Le seul problème de ce matériau se révela être son instabilité. Celui-ci ne sera résolu qu'en 1839 par Charles Goodyear et son procédé de vulcanisation. L'emploi du caoutchouc sera donc généralisé dans la fabrication de la chaussure de sport. Les sportifs d'abord s'empareront de cet accessoire, suivi par les stylistes comme Jean Paul Gaultier qui se plaira à associer le basket à la robe, ce qui crée un décalage surprenant, provocateur.
Le basket est devenu un phénomène de mode grâce à deux choses, son adaptation au quotidien ainsi que son intégration dans le travail des créateurs de mode. On se souviendra de Coco Chanel dans les années 20 qui abordera le pantalon et le soulier plat de toile dans toute sa collection.
Le Pop Art s'empare aussi de la chaussure, mais comme matériau.
En 1963, Giant Gym Shoes de Claes Oldenburg est une œuvre où la chaussure informelle et égalitaire représente le dernier symbole de la contribution américaine à la culture mondiale.
En 1995, au salon de Mode Internationale de la chaussure (MIDEC), des tennis mythiques ont été présentés dans des cadres tel des tableaux.
On aime donc la chaussure pour ce qu'elle signifie: une appartenance à une certaine "tribu humaine", un style, une sorte d'identité, de signature.
Le marketing, c'est aussi emparé de cet objet identitaire. Le "street credibility" s'est mis en place avec l'idée de correspondre au mieux à l'ambiance de la rue pour plaire aux jeunes, dont c'est le milieu. Ce sont eux qui font évoluer le paysage des tendances. A noter aussi le "street ball" où l'on organise des tournois pour mettre en valeur une marque de baskets.
J'ai été surprise de découvrir à quel point un accessoire familier peut comporter autant de sens. Comprendre comment la mode s'empare de nos habitudes est une manière de la rendre plus accessible.
D'après le Nouveau Petit Robert de 2007, "c'est une partie vêtement qui entoure et protège le pied".On peut alors se demander pourquoi vouloir à tout prix protéger la voûte plantaire. En effet, "le meilleur soulier de l'homme restera toujours son pied nu", car le pied est directement stimulé par les sols sur lesquels il marche. Si l'on porte des chaussures, c'est donc pour accéder à un confort. Mais alors où avons-nous trouvé le concept de la semelle?
Dans le livre "basket"de Florence Müller, on nous explique que c'est à la fin du XVI ième siècle que les européens, lors de leur conquête en Amérique de Sud, ont remarqué que les indiens utilisaient le cahuc (un bois suintant pour confectionner des sortes de souliers. Le seul problème de ce matériau se révela être son instabilité. Celui-ci ne sera résolu qu'en 1839 par Charles Goodyear et son procédé de vulcanisation. L'emploi du caoutchouc sera donc généralisé dans la fabrication de la chaussure de sport. Les sportifs d'abord s'empareront de cet accessoire, suivi par les stylistes comme Jean Paul Gaultier qui se plaira à associer le basket à la robe, ce qui crée un décalage surprenant, provocateur.
Le basket est devenu un phénomène de mode grâce à deux choses, son adaptation au quotidien ainsi que son intégration dans le travail des créateurs de mode. On se souviendra de Coco Chanel dans les années 20 qui abordera le pantalon et le soulier plat de toile dans toute sa collection.
Le Pop Art s'empare aussi de la chaussure, mais comme matériau.
En 1963, Giant Gym Shoes de Claes Oldenburg est une œuvre où la chaussure informelle et égalitaire représente le dernier symbole de la contribution américaine à la culture mondiale.
En 1995, au salon de Mode Internationale de la chaussure (MIDEC), des tennis mythiques ont été présentés dans des cadres tel des tableaux.
On aime donc la chaussure pour ce qu'elle signifie: une appartenance à une certaine "tribu humaine", un style, une sorte d'identité, de signature.
Le marketing, c'est aussi emparé de cet objet identitaire. Le "street credibility" s'est mis en place avec l'idée de correspondre au mieux à l'ambiance de la rue pour plaire aux jeunes, dont c'est le milieu. Ce sont eux qui font évoluer le paysage des tendances. A noter aussi le "street ball" où l'on organise des tournois pour mettre en valeur une marque de baskets.
J'ai été surprise de découvrir à quel point un accessoire familier peut comporter autant de sens. Comprendre comment la mode s'empare de nos habitudes est une manière de la rendre plus accessible.