mercredi 9 janvier 2008

Les années déclics

par Angéline Deborde

RAYMOND DEPARDON : Les années déclics

Les années déclics n'est autre qu'un film autobiographique le plus réel et sincère qui soit.Raymond Depardon s'y met à découvert. Ses photos-reportages, ses essais cinématographiques et ses reportages sont ses preuves et ses appuis. Il utilise des techniques simples, directes et ingénieuses mais il reste plus touchant que technique en soulignant et en travaillant sur la sensiblité du spectateur.

Tout d'abord,il présente une partie de sa vie à partir de photos qu'il a prise depuis son enfance.Il les passe sur une table lumineuse qui éclaire sensiblement son visage et il commente plus ou moins chacune des photos. Elles sont retranscrite sur un écran derrière lui grâce à un projecteur. Entre une séquence indéfinie de clichés,passe dans un premier temps des plans séquences qu'il a filmés durant son passage dans un hopital où se trouve des personnes agées en Italie. Ensuite il y aura une sorte de flashback sur ses premiers essais cinématographiques dans la ferme familiale et en évoluant dans le film il évoque ses propres reportages d'abord sur Paris puis à l'étranger principalement en Afrique. On peut donc découvrir son évolution, sa réussite et son "laché-prise" rapide avec sa famille. Les passages entracoupés d'instants commantés sont musicaux. Ca leur donne une grande intensité contraste avec le ton de sa voix et les moments de silence. Tout le tournage et les pièces présentées sont en noir et blanc afin de créer un lien,une unité sur sa vie.

Certes tous les moyens techniques sont fait pour une bonne comprehension du sujet mais surtout afin de sensibiliser et marquer le spectateur. Les gros plans sur son visage en sueur par la chaleur de seul éclairage permettent de metter en valeur ses expressions et ses traits du visage.Ici son visage nous montre son expèrience mais aussi les blessures qu'il ressent par ce retour en arrière.

De plus,cette forme de tournage direct qui insiste sur son langage franc et non repris est fait pour capter la fragilité et les tremblements dans sa voix. Ces faiblesses sont encore là preuve de sincérité qui montre comment sa vie et sa passion ne font plus qu'un.

Il est vrai que sa passion lui est propre et lui correspond mais dans ce film il la communique et fait clairement comprendre son métier.Le public sord de ce court regard sur sa vie en étant décontenancé. Pendant un laps de temps incertain on ne vit que par sa force à accepter de faire le travail qu'aucun photographe ne souhaite faire. Puis, il arrive finalement à être reonnu par sa tenacité à suivre l'actualité pour couvrir les bons événements. On traverse aussi avec lui la perte de ses amis photos-reporters à une époque ou la liberté de la presse est un sujet sensible.

Enfin le dernier élément marquant est son retour dans la ferme familiale avec les regrets de n'avoir pu profiter de son père : fort moment où l'on s'apercoit que sa passion lui a fait faire des choix qui peuvent s'avérer des blessures.

Pour conclure sur cette oeuvre qu'est les années déclics, on ne doit y voir que morale et sensibilisation. Une vie serait faites pour suivre nos passions quitte à passer à côté des moments magnifiques comme être proche de sa famille. Les choix seraient donc non pas fait pour être regrettés mais être vécu pour capter le meilleur.

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