Désirant rechercher des informations sur un scénographe connu je me suis d'abord penchée sur la signification du mot scénographie. D'après le nouveau petit Robert datant de 2007 la scénographie est tout d'abord "un art de représenter en perspective" mais nous nous intéresserons plus particulièrement au deuxième sens "l'étude des aménagements matériels du théâtre" et les "techniques de leur utilisation".
En cherchant dans l'encyclopoedia universalis, je suis tombée par hasard sur diverses photographies de scénographie lyrique. Ne connaissant pas de scénographe reconnu mise à part Patrice Chéreau, j'ai pensé comparer ses décors à ceux d'autres scénographes qui me sont inconnu. Pour en sélectionner un qui m'intéresse particulièrement par la suite.
"Lucio Silla" l'opéra de Mozart a été scénographié par Patrice Chéreau au théâtre de la monnaie de Bruxelles en 1985. Les personnages sont tous habillés dans des couleurs sombres. Un grand mur gris évoquant un espace hors du temps, de rêve, de liberté se dresse derrière eux. Les ombres amènent de la profondeur au champ de vision, mais aussi aux émotions. Patrice Chéreau utilise beaucoup la fumée pour dramatiser ses installations plutôt épurées notamment dans "la Walkyrie" acte III présenté au festival de Beyrouth en 1975.
Giorgio Strehler quant à lui est un metteur an scène qui privilégie un décor transparent. En effet des toiles de fond éclairées matérialisent l'arrière plan, comme dans "Simon Boccanegra" de Verdi représenté à la Scala de Milan en 1975. On y aperçoit un escalier qui mène à la toile de fond où est projeté l'ombre d'un voilier.
Cela nous ramène à la photographie à "Cosi fantutte" de Mozart scénographié par Luc Bondy en 1984 où une toile peinte sur un parcours courbe en cyclorama se déroule faisant évoluer le paysage.
On peut alors se demander si la scénographie peut se résumer à une toile peinte, un arrière plan ou même une vidéo ?
Je trouve dommage de ne pas prendre en compte la scénographie dans le jeu théâtral. C'est pourquoi je préfère la mise en scène de Philippe Sireuil "Katia Kabanova" de Janacek représenté au théâtre de la monnaie en 1983. Un gigantesque miroir placé à gauche de la scène permet de comprendre que Katia le personnage principal se morfond à cause du regard des autres qui sont eux mêmes spectateurs du drame.
Après avoir analysé toutes ses photographies, j'ai envie de changer de livre pour changer de regard. Le titre "construire pour le temps d'un regard" de Guy Claude François un scénographe m'a interpellé. En effet le spectacle vivant nait sur scène lors de la représentation et meurt sur scène lors des applaudissements. Le décor quant à lui est présent bien avant mais que devient il après? Sans acteur ce décor perd sa vie mais reste là matériellement, peut on alors le considérer éphémère?
Marcel Freydefont, directeur scientifique de département scénographie de l'ENSAN (Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes) définit la scénographie comme "une architecture de l'imaginaire vouée à révéler le vivant", générant ainsi une "poésie des lieux, des matériaux, et de la lumière".
Si le scénographe est un architecte de l'imaginaire comme le dit Freydefont on peut alors se demander où l'imaginaire du scénographe a t-il trouvé ses sources "Qu'y a-t-il au-delà de ce que perçoit et devine le spectateur?"
Mais revenons donc aux sources même de la scénographie. Dans les années 60, le mot "scénographe" s'impose pour remplacer "décorateur". Jean Vilar disait d'ailleurs "décor, quel affreux mot !". En effet le scénographe doit prendre en compte la dramaturgie au service de laquelle il se met mais aussi les contraintes techniques du plateau. Il faudrait aussi "se défaire de l'idée que ce qui compte dans l'espace c'est tout ce qui le remplit"car un espace vide à également tout son sens. Il ne faut pas le voir comme "une surface à habiller par un décor qui le dissimulerait, mais comme un lieu à habiter" qui peut être un espace "virtuel" matérialisé.
Par cette recherche je me suis rendue compte que la définition e la scénographie n'est pas aussi simple qu'elle n'y parait. Pour bien comprendre le travail d'un scénographe il faut d'abord savoir ce qu'est son travail ainsi que ses intentions. C'est pourquoi j'ai préféré m'attacher à comparer à rassembler les notions qui constituent le terme scénographie plutôt que de me pencher sur une biographie (ce qui me parait être le travail secondaire à celui que je viens d'effectuer).
En cherchant dans l'encyclopoedia universalis, je suis tombée par hasard sur diverses photographies de scénographie lyrique. Ne connaissant pas de scénographe reconnu mise à part Patrice Chéreau, j'ai pensé comparer ses décors à ceux d'autres scénographes qui me sont inconnu. Pour en sélectionner un qui m'intéresse particulièrement par la suite.
"Lucio Silla" l'opéra de Mozart a été scénographié par Patrice Chéreau au théâtre de la monnaie de Bruxelles en 1985. Les personnages sont tous habillés dans des couleurs sombres. Un grand mur gris évoquant un espace hors du temps, de rêve, de liberté se dresse derrière eux. Les ombres amènent de la profondeur au champ de vision, mais aussi aux émotions. Patrice Chéreau utilise beaucoup la fumée pour dramatiser ses installations plutôt épurées notamment dans "la Walkyrie" acte III présenté au festival de Beyrouth en 1975.
Giorgio Strehler quant à lui est un metteur an scène qui privilégie un décor transparent. En effet des toiles de fond éclairées matérialisent l'arrière plan, comme dans "Simon Boccanegra" de Verdi représenté à la Scala de Milan en 1975. On y aperçoit un escalier qui mène à la toile de fond où est projeté l'ombre d'un voilier.
Cela nous ramène à la photographie à "Cosi fantutte" de Mozart scénographié par Luc Bondy en 1984 où une toile peinte sur un parcours courbe en cyclorama se déroule faisant évoluer le paysage.
On peut alors se demander si la scénographie peut se résumer à une toile peinte, un arrière plan ou même une vidéo ?
Je trouve dommage de ne pas prendre en compte la scénographie dans le jeu théâtral. C'est pourquoi je préfère la mise en scène de Philippe Sireuil "Katia Kabanova" de Janacek représenté au théâtre de la monnaie en 1983. Un gigantesque miroir placé à gauche de la scène permet de comprendre que Katia le personnage principal se morfond à cause du regard des autres qui sont eux mêmes spectateurs du drame.
Après avoir analysé toutes ses photographies, j'ai envie de changer de livre pour changer de regard. Le titre "construire pour le temps d'un regard" de Guy Claude François un scénographe m'a interpellé. En effet le spectacle vivant nait sur scène lors de la représentation et meurt sur scène lors des applaudissements. Le décor quant à lui est présent bien avant mais que devient il après? Sans acteur ce décor perd sa vie mais reste là matériellement, peut on alors le considérer éphémère?
Marcel Freydefont, directeur scientifique de département scénographie de l'ENSAN (Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes) définit la scénographie comme "une architecture de l'imaginaire vouée à révéler le vivant", générant ainsi une "poésie des lieux, des matériaux, et de la lumière".
Si le scénographe est un architecte de l'imaginaire comme le dit Freydefont on peut alors se demander où l'imaginaire du scénographe a t-il trouvé ses sources "Qu'y a-t-il au-delà de ce que perçoit et devine le spectateur?"
Mais revenons donc aux sources même de la scénographie. Dans les années 60, le mot "scénographe" s'impose pour remplacer "décorateur". Jean Vilar disait d'ailleurs "décor, quel affreux mot !". En effet le scénographe doit prendre en compte la dramaturgie au service de laquelle il se met mais aussi les contraintes techniques du plateau. Il faudrait aussi "se défaire de l'idée que ce qui compte dans l'espace c'est tout ce qui le remplit"car un espace vide à également tout son sens. Il ne faut pas le voir comme "une surface à habiller par un décor qui le dissimulerait, mais comme un lieu à habiter" qui peut être un espace "virtuel" matérialisé.
Par cette recherche je me suis rendue compte que la définition e la scénographie n'est pas aussi simple qu'elle n'y parait. Pour bien comprendre le travail d'un scénographe il faut d'abord savoir ce qu'est son travail ainsi que ses intentions. C'est pourquoi j'ai préféré m'attacher à comparer à rassembler les notions qui constituent le terme scénographie plutôt que de me pencher sur une biographie (ce qui me parait être le travail secondaire à celui que je viens d'effectuer).