le 30 novembre 2007
Nous venons de visionner le film de Raymond Depardon « les années-déclics 1957-1977 ». Ce film est étrange, un visage presque neutre ainsi qu’une voix commentent une succession de photographies entrecoupées de petites séquences filmées. Pourtant ce film nous touche par sa sensibilité et crée un lien très intimiste avec Raymond Depardon. Je voudrais détailler mon ressenti sur ce film.
Dès le début du film, on perd ses repères temporels, géographiques et physiques, une ombre se dresse devant une porte et ce que l’on prend pour une photo s’anime, lentement, très lentement, pour frapper à la porte, le son est déformé, allongé, et puis petit à petit les choses reprennent leur cours. Voilà comment commence les années déclics, on a l’impression de pénétrer dans une autre dimension.
En fait Depardon s’amuse à nous faire perdre nos repères pour mieux nous détacher de la réalité comme lors de la séquence filmée sur l’ascension et la descente de l’escalier. On a le réflexe de s’accrocher au siège, on oublie ce qui nous entoure et on se laisse emporter par la magie des photos en noir et blanc tout droit sorties d’un vieil album. Un doigt se promène sur les images et la voix commente, offre de petites anecdotes.
Cette voix nous marque, elle la sincérité et l’authenticité du film, le discours est hésitant, avec des fautes de langages. Mais c’est aussi cette voix, qui se tait pour laisser les images qui donne une vie et une cohérence au film : on se surprend à imaginer que Depardon est réellement en face de nous et que nous sommes des spectateurs privilégiés.
Ce sont ces sensations qui font que l’on s’attache au personnage sincère et hésitant qu’est Raymond Depardon. Le film est réalisé avec le strict minimum, un projecteur, deux caméras et deux lampes. C’est peut-être et même sûrement ce qui nous manque à l’heure des superproductions qui cherchent le réalisme à travers les effets spéciaux, les traitements d’images et les filtres.
Peut-être qu’il nous manque tout simplement l’authenticité et l’impression que le film a un but sans chercher a le camoufler derrière une histoire.
Dès le début du film, on perd ses repères temporels, géographiques et physiques, une ombre se dresse devant une porte et ce que l’on prend pour une photo s’anime, lentement, très lentement, pour frapper à la porte, le son est déformé, allongé, et puis petit à petit les choses reprennent leur cours. Voilà comment commence les années déclics, on a l’impression de pénétrer dans une autre dimension.
En fait Depardon s’amuse à nous faire perdre nos repères pour mieux nous détacher de la réalité comme lors de la séquence filmée sur l’ascension et la descente de l’escalier. On a le réflexe de s’accrocher au siège, on oublie ce qui nous entoure et on se laisse emporter par la magie des photos en noir et blanc tout droit sorties d’un vieil album. Un doigt se promène sur les images et la voix commente, offre de petites anecdotes.
Cette voix nous marque, elle la sincérité et l’authenticité du film, le discours est hésitant, avec des fautes de langages. Mais c’est aussi cette voix, qui se tait pour laisser les images qui donne une vie et une cohérence au film : on se surprend à imaginer que Depardon est réellement en face de nous et que nous sommes des spectateurs privilégiés.
Ce sont ces sensations qui font que l’on s’attache au personnage sincère et hésitant qu’est Raymond Depardon. Le film est réalisé avec le strict minimum, un projecteur, deux caméras et deux lampes. C’est peut-être et même sûrement ce qui nous manque à l’heure des superproductions qui cherchent le réalisme à travers les effets spéciaux, les traitements d’images et les filtres.
Peut-être qu’il nous manque tout simplement l’authenticité et l’impression que le film a un but sans chercher a le camoufler derrière une histoire.
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