mardi 27 mars 2012

monographie blanc (quentin hernandez)

« Le blanc agit sur notre âme comme un grand silence, absolu pour nous »
Vassily Kandinsky.

Afin d’éviter d' accumuler une suite de citations et désireux de rendre la lecture de cette monographie plus fluide, j'ai réécrit intégralement le texte.

Bien que le blanc ne soit pas à proprement parler une couleur, le grand public la classe dans cette catégorie, si cette question sur la légitimité du blanc a appartenir aux tons reconnus en tant que tels pose autant de soucis c'est que si l'on considère la synthèse additive(lumières) le blanc est la réunion des couleurs tandis que dans la synthèse soustractive(pigments, peintures) il en est l'absence.En réalité le blanc est une valeur et non pas une couleur. Dans le langage courant, le blanc est considéré comme une « non couleur » ( ainsi que le noir et une variante de gris) mais on peut tout aussi bien se faire son propre avis sur la question en fonction de l'utilisation que l'on en fait.Le blanc possède environ 25 teintes reconnues.

On trouve très peu de blancs " naturels " dans la nature, bien qu'il soit présent a travers certains minéraux(diamant, quartz, gypse, craie..)et soit la couleur de nombreuses fleurs comme les marguerites ou le lys. De nombreux animaux ont le pelage blanc et il constitue bien entendu la couleur de la neige et de la glace, ce qui explique sans doute le sens qu'on lui accorde en Occident : celui de l'unité, de l'équilibre parfait.

Depuis des générations, le blanc est lié au mariage, à la pureté, à la virginité et quelque part à la perfection et au divin (vêtement papal). Le blanc se prête à merveille à tous les contextes : il se marie à la perfection avec toutes les couleurs, et il est paraît difficile voire tout simplement impossible de passer a coté. A l'inverse de notre mode de pensée, dans la culture asiatique asiatique, la symbolique du blanc est associé à la mort, au deuil. La mort étant le passage obligé vers un nouveau monde, elle est considérée comme une renaissance, dont le blanc évoque la pureté. Comme cette dernière, la symbolique africaine tend a rapprocher le blanc de la mort, bien qu'elle fut, dans l’Égypte antique associée à la joie ; il rappelle la couleur de l'aurore, la lumière qui triomphe de l'obscurité.

D' un point de vue technique le blanc est la couleur qui reflète le mieux les rayons du soleil, il sera donc appliqué sur les réservoirs et sera utilisé très largement dans les pays chauds du fait de ses propriétés isolantes.

Dans notre société, le blanc est énormément utilisé notamment dans le design et le graphisme car en multipliant les associations symboliques, le blanc se révèle tour à tour absolu, idéal, lumière et matière, hygiène du corps et pureté de l'âme, neutralité, paix, mais aussi vide et silence, espace libre de tous les possibles. Il faut cependant éviter d'en abuser car le caractère vide et fade peut vite remplacer ceux de la sobriété et de la pureté.On le préfère donc accompagné d'autres couleurs ; d'ailleurs, il n'y a aucune restriction le concernant il est assorti à toute la palette chromatique !

L'histoire de l'art compte un nombre impressionnant d'artistes ayant travaillé sur cette quête incessantes de la blancheur, en voici quelques uns que l'on retiendra comme importants dans leurs apports artistiques :
Carré blanc sur fond blanc est une huile sur toile de Kasimir Malevitch créée en 1917-1918
*Daniel Buren, Cercle noir sur fond blanc, 1967
Olivier Mérijon « les whites »
Photographie noire blanc sur papier, 24 x 30,50 cm.
"... ce que je nomme mon autoportrait, est composé de milliers de jours de travail. Chacun d'eux correspond au nombre et au moment précis où je me suis arrêté de peindre après une séance de travail. "
Roman Opalka a basé son travail sur le passage du noir au blanc en créant ce parallèle du temps qui passe, l'effacement de la personne vers cette mort imminente

Toutes les informations sont tirées de wikipedia et du dictionnaire des couleurs de Annie Mollard-Desfour.