samedi 26 novembre 2011

Le pont de Coalbrookdale


Au début du XVIIème siècle et jusque vers 1760, l'industrie britannique se caractérise par une structure et des productions très traditionnelles. A partir des années 1760, on remarque un fort essor industriel avec un rôle essentiel des machines: les maîtres forgerons peuvent désormais exercer un travail de fonte afin de mener à bien la construction de pont comme le Iron Bridge connu aussi sous le nom du pont de Coalbrookdale qui franchit le fleuve Severn en Angleterre.
Sa construction dura trois ans. Au début du XVIIIe siècle, l’unique moyen de franchir la Sevem au niveau de ce qui s'appelle maintenant la valléa d'IronBridge était un bac. Or, à cet endroit, la rivière est profonde et le flot puissant c'est pour cette raison qu'il nécessitait un moyen de franchissement plus performant.
En 1773 , l'ingénieur Thomas Pritchard suggéra à John Wilkinson, un maitre forgeron, la construction d’un pont en fonte. En 1775, Pritchard avait mis au point son projet, et Abraham Darby III, un maître forgeron quaker, fut désigné pour fondre les pièces du pont et en mener à bien la construction. Il fallut créer d’énormes pièces de fonte, pour ainsi franchir une vallée de plus de 60m à une hauteur d’au moins 30m au-dessus de la rivière. Les pièces les plus imposantes furent les demi-cintres, longs chacun de 25m environ, et pesant chacun plus de 5 tonnes. Le pont compte plus de 800 pièces de fonte, de 12 modèles principaux différents. La méthode de construction fut empruntée à l’art des charpentiers: chaque pièce fut fondue séparément et assemblée comme on aurait fait avec des pièces de bois, par des systèmes de tenons, mortaises et queues d'arondes. Le tout solidement boulonné au niveau de la clé de voûte. Le pont fut achevé l’été 1779 et ouvert à la circulation le jour de l’an 1781.
Références:
  •  The iron bridge de Neil Cossons et Barrie Trinder
  •  Collection U de Roland Mark l'histoire du Royaume-Uni d'Armand Colin
  •  design industriel A-Z de Charlotte et Peter Fiell