samedi 5 avril 2008

Chanon Anaïs

Investigation sur le contexte de création du tableau « Le cardinal Niccolo Albergati » de Van Eyck.


Je lis une brève définition de la renaissance qui me replonge dans ce contexte de « rénovation littéraire et artistique et scientifique » dixit Wikipédia. Je m’en remets ensuite au nom du peintre, Van Eyck, flamand à qui l’on attribut la découverte de la peinture à l’huile.


En vue de sa notoriété, son nom me sert de mot clef pour ma recherche. Je tombe rapidement sur « l’envol des flamands », article extrait du Beaux arts magasine n°215, publié en avril 2002. J’en retiens que le peintre a vécu dans une période de rayonnement artistique de la Flandre. En effet, la peinture à l’huile permet d’élever cette technique picturale à un niveau encore jamais atteint. Sa maitrise suscite convoitise et jalousie. Une citation de l’ouvrage Les primitifs flamands d’Erwin Panofsky y est faite et ouvre des pistes qui attirent ma curiosité.


Par chance, il se trouve au CDI, coté 7.01 PAN. Une note de l’auteur explicite sa démarche. C’est un livre qui essaie de répondre à la fois aux attentes des novices et des connaisseurs. Résultat d’une série de conférences données à Harvard, les textes y sont d’une étonnante clarté. J’y apprends qu’à cette époque, on observe une « bipolarisation de la peinture européenne ». En effet, deux courants dominent : l’italien et la flamand. Les princes, les marchands et cardinaux italiens (le sujet de « mon » tableau est le cardinal Albergati) commandent et collectionnent des tableaux flamands se faisant alors diffuseurs de leur art. La peinture flamande possède donc une influence considérable sur l’art italien, admiratif de la technique, du naturalisme, des détails et des paysages ainsi que par rapport aux portraits (de trois quart le plus souvent). Néanmoins, la peinture italienne possède quelque chose en plus : la maîtrise de la perspective (qui est très bien relaté dans cet ouvrage) qui marque la fin de la peinture « moyenâgeuse ».


« Le cardinal Niccolo Albergati » de Van Eyck fut donc réalisé dans un contexte de renouveau pictural où l’effervescence des échanges Italie-Flandres nourrissait toute la création de l’Europe.

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