mardi 3 avril 2012

Les pigments verts Anaelle

Les pigments les plus utilisés:

Vert d'iris : ou vert du lys azurin est facile à fabriquer à l’aide de jus de pétales de cette plante et de poudre d’alun ; ce colorant est utilisé en enluminure, de même que le vert extrait de la prugnamerola (petite prune du Latium)
Vert anglais : Un coprécipité de bleu de Prusse et de jaune de chrome. En 1816, Kurtz installe à Londres une première fabrique de pigments à base de chrome ; de là les premiers « verts anglais ». Toxique car ilcontient du plomb.  
Vert de cadmium : Mélange d’oxyde de chrome hydraté et de jaune de cadmium. Il en existe plusieurs tons très stables, très vifs mais aussi très chers.
Vert de cobalt : Composé à l’origine d’oxyde de cobalt et d’oxyde de zinc, lui donne une teinte grisaille. Son usage s’est développé dans la deuxième moitié du XIX° siècle. Il est aujourd’hui composé de cobalt et de titane avec des teintes variant du bleu-vert au vert-jaune. Opacité et pouvoir colorant plutôt faibles.
Vert céladon : fer cuit en réduction qui compose sa terre d’origine ; on trouve aujourd’hui de nombreuses terres qui fournissent un vert cendré, assez terne mais lumineux par calcination
Vert de cuivre : Vert de Scheele dont la découverte est attribuée au chimiste suédois Scheele vers 1778. c’est un arséniate de cuivre, le premier à être apparu sur le marché, il fut considéré comme un équivalent du vert émeraude. Très vénéneux .
Vert de Schweinfurt mis au point vers 1812, également arséniate de cuivre, également très vénéneux, avait des qualités pigmentaires  qui lui ont valu de remplacer souvent le vert de Scheele.
Vert de chrome : C’est un oxyde de chrome anhydre chimiquement inerte, stable à la lumière et aux intempéries. Sa couleur est d’un vert jaune peu saturé. Synonyme : vert Casseli
Vert émeraude : Vert intense très légèrement bleuté comme la pierre. C’est un oxyde de chrome hydraté au pouvoir colorant et à l’opacité moyens.
Vert de gris : Dépôt verdâtre qui se développe sur le cuivre à l’air humide. Couleur d’un vert grisâtre. Le pigment était obtenu en faisant réagir du marc de raisin sur des plaques de cuivre. Il a été utilisé régulièrement jusqu’à la fin du XIX° siècle puis abandonné car très vénéneux. Synonyme : verdet, vert suédois (en Allemagne), verdetamo (en Italie) qui est cher et toxique.
Vert Hooker : est une création du peintre anglais William Hooker, mélange de bleu de Prusse et de jaune du Cambodge ; comme il n’a pas laissé la formule, beaucoup essaient de le reconstituer..
Vert malachite ou vert montagne : C’est un carbonate basique de cuivre déjà utilisé sous l’antiquité égyptienne. Il dérive de la malachite. Ce pigment a été utilisé au Moyen Age pour les enluminures. Il a une bonne opacité. La chimie a mis au point un colorant basique également appelé vert malachite.
Vert Milori : Le nom provient du fabricant de couleur parisien Milori qui crée vers 1840 une série de verts issus du mélange de bleu de Prusse, de jaune de chrome et de sulfate de baryum (blanc). Les teintes varient du vert jaune au vert presque bleu. Ils deviennent rapidement jaunes quand ils sont exposés au soleil. Toxique car il contient du plomb.
Terres vertes : L’utilisation des terres vertes comme pigment est attestée dès l’Antiquité romaine alors que les Grecs et les Grecs faisaient des superpositions de jaune et de bleu pour obtenir du vert. Ce sont des roches riches en argiles vertes (glauconies, céladonite ou chlorite). Les gisements sont rares. Aujourd’hui, elles proviennent essentiellement de Chypre.
Vert Véronèse : C’est un arséniate de cuivre. Vert amande jaunâtre profond caractéristique de la peinture de Véronèse
Vert de vessie : Extrait solide facilement diluable à l’eau d’une belle couleur vert feuille un peu jaunâtre ordinairement enfermé dans des vessies de porc et qui est obtenu à partir de baies de mûres du nerprun des teinturiers (arbrisseau épineux de 3 à 6 m).
Vert de phtalocyanine : Dérivé chloré de la phtalocyanine de cuivre de bleue. Pur, il est quasiment inutilisable. Il sert à former les imitations de vert émeraude, de vert Véronèse ainsi que la majorité des appellations de vert actuel.
Verdaccio : Mélange de terres jaunes et noires. Ce vert a servi de couleur de base pour l’ébauche des tons de chair à la Renaissance.

d'après Catherine Auguste (ancienne élève des Beaux arts de Paris, aujourd'hui designer) http://www.meublepeint.com/verts.htm